Et ça continue encore et encore !

Après avoir fini la rénovation du Solex, j’ai eu comme un sentiment de pas assez, une envie de retour à l’authentique. Surement aussi un peu de nostalgie et l’envie de me rappeler mon adolescence (même si les scoots étaient plutôt d’actualité à ce moment-là). Si bien que cette nécessité s’est traduite par l’achat d’un nouveau cyclomoteur : une mobylette !

L’acquisition d’une nouvelle mobylette

Alors là je suis parti un peu sans trop savoir où aller. J’ai trouvé l’épave d’une mobylette à vendre, elle trainait dans un hangar de Quimper. Elle appartenait à un garagiste qui possédait pas mal de véhicules anciens qu’il rénovait. Malheureusement, il n’avait pas le temps de retaper cette mob d’où la raison de la vente.

En revanche, la j’étais vraiment un peu dans l’inconnu puisque tout d’abord j’ignorais vraiment ce que j’allais acheter ensuite je ne n’avais aucune certitude quant à la disponibilité de pièces détachées… Un peu l’achat à l’aveuglette si on veut….
La seule chose que je savais à ce moment-là, c’était une « Motoconfort » comme indiqué sur le réservoir par contre je n’avais vraiment aucune idée du modèle. Le flou total!

Je me suis donc retrouvé avec une mob qui, à première vue, était dans un mauvais état. Un aspect général plutôt bien rouillé et sans selle ! Sans savoir si je pourrais la remettre en service, mais bon avec le confinement qui durait, ça me faisait de quoi m’occuper.

La recherche d’informations : j’ai acheté quoi en fait ?

Avant d’entreprendre quoi que ce soit sur le cyclomoteur, j’ai déjà cherché à m’informer sur l’engin. Je voulais d’abord savoir à quel modèle j’avais affaire. Après quelques recherches, je me suis rendu compte que c’était « LA AV88 » ! Le modèle phare de chez motobécane, « la bleue » !
Maintenant que je connaissais le modèle, je savais où chercher. Je me suis documenté autant que possible sur le sujet pour essayer d’avoir un maximum de renseignements. Sur cette mobylette de façon générale, l’allumage, l’embrayage, le variateur, le moteur deux-temps… et j’en passe. J’en ai aussi profité pour regarder si je pouvais trouver des pièces de rechange, pas de problème sur ce point, tout est largement disponible en ligne.

Je peux maintenant attaquer le démontage.

Jusqu’à présent je n’avais pas vraiment touché la mob en elle même. Mais, maintenant que j’avais suffisamment d’informations à son sujet, je pouvais entreprendre le démontage. Encore une fois, pour une épave, je me suis retrouvé avec un modèle plutôt complet : la chaine à remplacer et il manquait le carbu et la selle.

Après le démontage, j’ai commencé par me concentrer sur le moteur pour lui faire une petite remise à neuf. Là aussi démontage, nettoyage, dégraissage, remise en état du piston, de la segmentation, des cylindres… Une bonne épreuve !

Sur cette bécane, j’ai dû faire un dérouillage du réservoir. En effet, c’est une maladie courante sur les mobylettes qui sont restées trop longuement de côté avec une cuve vide. Avec le temps, un réservoir non rempli laissera de la place pour l’oxydation du métal qui abimera au fur et à mesure la protection vernie à l’intérieur. Une remise en état était donc indispensable ! Et pour se faire j’ai commencé par nettoyer la partie interne avec un dégraissant. J’ai ensuite nettoyé a l’aide d’un dérouillant. Après ça, j’ai réalisé un rinçage complet du réservoir afin de pouvoir ensuite y appliquer une résine époxy qui nécessite une semaine de séchage.

Je suis ensuite passé à l’allumage : changement de la bougie et de la bobine haute tension. Il a fallu remplacer la chaine, et faire un gros nettoyage du pot avec décalaminage.

Démontage du bras oscillant et de la suspension.

Tu seras mienne !

C’est vrai que dès le départ j’avais dans l’idée de la personnaliser, de ne pas la rendre identique à l’originale. Comme pour le VeloSoleX 3800, il a donc fallu passer par la case sablage. Pas de soucis particuliers pour le cadre, par contre les jantes étaient chromées à l’origine. Dans ce cas j’avais deux solutions : soit les refaire chromer mais ça reviens cher, soit repeindre directement après le sablage.

J’ai préféré choisir la solution la moins couteuse pour un début sachant que je ne savais pas trop où j’allais à ce moment-là. Quand j’ai commencé la peinture des jantes en noir, et après réflexion, je me suis dit que ça serait la couleur de cette motobécane, MA motobécane noire. Aussi dans l’esprit de personnalisation, j’ai installé un guidon différent de l’original, un peu plus court, pour lui donner un style à part.

un premier démarrage puis une surprise…

Après avoir terminé la peinture, j’ai donc pu tout remonter. Au final, il m’aura fallu entre 4 et 5 mois pour achever ce projet entre le premier démontage et la première prise de route. La première mise en route c’est parfaitement déroulé, quelle satisfaction après avoir passé du temps à sa rénovation d’entendre ce moteur chanter.

Un jour, en roulant, j’ai une perte de puissance subite. La mob roule, mais elle ne va pas vite du tout. Ah ! J’ai eu du mal a comprendre ce qui n’allait pas, elle démarrait à la perfection mais n’avançait pas, 3 semaines à me prendre la tête à essayer de trouver la solution. Puis un jour, en discutant avec un collègue, il me demande si j’avais une masse de branché sur la bécane. Effectivement je n’en avais pas, car selon lui c’était certainement dû à un problème électrique. Pas de masse donc une surtension dans l’allumage, avec une bougie qui ne s’allume plus correctement ce qui impacte la vitesse de la mob. Et grâce à cette conversation, une fois la masse branchée elle a enfin pu retrouver toute sa vigueur.

Au final, j’ai passé des heures et j’ai transpiré à grosses goutes pour lui redonner la chance de rouler à nouveau et je suis ravi que ma première mobylette puisse vous permettre de passer du bon temps au cours de vos locations en Bretagne.

Hugo.